Endoscopie digestive et pulmonaire

L’endoscopie également appelée fibroscopie, est un examen médical permettant de visualiser l’intérieur du corps. Elle peut être utilisée pour examiner différentes parties du corps comme l’estomac, le côlon, les bronches, l’œsophage, le duodénum… L’exploration est effectuée à l’aide d’une sonde appelée endoscope ou fibroscope. Il s’agit d’un tube souple doté d’une minicaméra et guidé par des manettes.

L’endoscope est également capable de prélever un bout de tissu (biopsie), de retirer une tumeur ou de traiter des lésions de petite taille.

Différents types de fibroscopie

  • Fibroscopie digestive ou œsogastrique : Également appelée gastroscopie, elle permet l’exploration de l’appareil digestif : œsophage, estomac et intestin grêle. Contrairement à la plupart des fibroscopies, elle est effectuée sous anesthésie locale et non générale. Un spray anesthésiant est ainsi appliqué au fond de la gorge par un gastro-entérologue. L’endoscope, d’environ un mètre de long et un centimètre de diamètre, est introduit à travers la bouche et le pharynx. Cette fibroscopie est très rapide, l’examen ne dure que cinq minutes environ. Il est indispensable que le patient soit à jeun à partir de deux heures avant.
  • Fibroscopie du côlon ou coloscopie : La coloscopie permet l’exploration du côlon ou gros intestin. Elle sert notamment dans le cadre du dépistage du cancer du côlon ou pour détecter des lésions à l’intérieur du côlon. Avant l’examen, le patient doit effectuer une purge à l’aide d’un laxatif à boire la veille. La coloscopie dure environ une demi-heure. L’endoscope est introduit dans l’anus puis guidé jusqu’au gros intestin. De l’air est insufflé pour décoller les parois et faciliter le déplacement du tube.
  • Fibroscopie bronchique ou pulmonaire : Cette technique, également nommée bronchoscopie, a pour but l’exploration de la trachée et des bronches. Elle sert notamment dans le diagnostic du cancer bronchique. A l’image de la fibroscopie digestive, l’insertion de la sonde se fait via la bouche par un pneumologue après une anesthésie locale. L’examen dure entre 10 et 20 minutes.

La cœlioscopie

La coelioscopie est une technique opératoire qui permet de réaliser des interventions chirurgicales à ventre fermé, c’est à dire sans ouvrir le ventre en grand. Un optique est introduit par le nombril, de l’air est insufflé dans la cavité abdominale pour créer un espace (pneumopéritoine) permettant une vision panoramique via      Les instruments sont introduits dans le ventre par des petits orifices de 5 mm.

La plupart des interventions gynécologiques peuvent être réalisées par coelioscopie. On distingue la coelioscopie opératoire (on effectue une chirurgie comme si le ventre était ouvert) et la coelioscopie diagnostique (qui permet de regarder l’intérieur du ventre).

Avantages : Absence de grande cicatrice visible, reprise plus rapide d’une activité, et diminution des douleurs post-opératoires, diminution du risque infectieux, sont les avantages classiques de la coelioscopie.

Indications

En chirurgie viscérale

  1. Appendicectomie
  2. Cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire)
  3. Traitement des occlusions intestinales liées à des adhérences ou à des brides péritonéales
  4. Cure de reflux gastro-œsophagien (hernie hiatale)
  5. Cure des hernies de la paroi abdominale (hernies inguinales, crurales, de la ligne blanche médiane, ombilicales) ;
  6. Gastroplastie (pose d’anneau gastrique dans le traitement de l’obésité) ;
  7. Sigmoïdectomie (ablation de la partie terminale du gros intestin (le sigmoïde) pour lésions bénignes.

En gynécologie :

  1. Traitement de la grossesse extra-utérine, en conservant ou pas la trompe utérine ;
  2. Traitement des salpingites et des péritonites pelviennes ;
  3. Traitement chirurgical de la stérilité tubaire (néosalpingostomie, fimbrioplastie, adhésiolyse tubaire) ;
  4. Stérilisation tubaire, par pose d’anneaux ou de clips sur les trompes utérines ;
  5. Traitement des kystes bénins de l’ovaire, et des pathologies bénignes de l’ovaire ;
  6. Traitement de l’endométriose ;
  7. Myomectomie (ablation de fibromes utérins), à condition que le (ou les) fibrome(s) soi(en)t peu profond(s) dans le muscle utérin (le cas idéal est celui des fibromes « sous-séreux pédiculés ») ;
  8. Prélèvement de ganglions lymphatiques pelviens (« curage » ganglionnaire pelvien) dans le cancer de l’endomètre, avant de pratiquer une hystérectomie par voie vaginale.

En urologie :

  1. Prostatectomie radicale dans les cancers limités de la prostate de bon pronostic.